Bonjour, pouvez vous m’aider à trouver les procédés pour un commentaire composé sur le poème « Un moment » de marceline Desborde, ci dessous Un moment suffira
Question
Un moment suffira pour payer une année ;
Le regret plus longtemps ne peut nourrir mon sort.
Quoi ! L’amour n’a-t-il pas une heure fortunée
Pour celle dont, peut-être, il avance la mort ?
Une heure, une heure, amour ! Une heure sans alarmes,
Avec lui, loin du monde ! Après ce long tourment,
Laisse encor se mêler nos regards et nos larmes ;
Et si c’est trop d’une heure… un moment ! Un moment !
Vois-tu ces fleurs, amour ? C’est lui qui les envoie,
Brûlantes de son souffle, humides de ses pleurs ;
Sèche-les sur mon sein par un rayon de joie,
Et que je vive assez pour lui rendre ses fleurs !
Une heure, une heure, amour ! Une heure sans alarmes,
Avec lui, loin du monde ! Après ce long tourment,
Laisse encor se mêler nos regards et nos larmes ;
Et si c’est trop d’une heure… un moment ! Un moment !
Rends-moi le son chéri de cette voix fidèle :
Il m’aime, il souffre, il meurt, et tu peux le guérir !
Que je sente sa main, que je dise : » C’est elle ! »
Qu’il me dise : » Je meurs ! » alors, fais-moi mourir.
Une heure, une heure, amour ! Une heure sans alarmes,
Avec lui, loin du monde ! Après ce long tourment,
Laisse encor se mêler nos regards et nos larmes ;
Et si c’est trop d’une heure… un moment ! Un moment !
1 Réponse
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1. Réponse niogret2m
Réponse :
Marceline-Desbordes Valmore que Baudelaire nommera "la grand soeur des romantiques" et que d'autres surnommeront "Notre Dame des pleurs" nous offre un poème comme une élégie : " Un moment". Elle chante avec beaucoup de sensibilité les souffrances de l'amour la douleur de la séparation. Son passé de chanteuse donne à ses poèmes la musicalité et le sens du rythme avec le quatrain qui revient comme un refrain :
"Une heure, une heure, amour ! Une heure sans alarmes,
Avec lui, loin du monde ! Après ce long tourment,
Laisse encor se mêler nos regards et nos larmes ;
Et si c’est trop d’une heure… un moment ! Un moment ! "
I. Le poème d'une femme qui souffre
- deux champs lexicaux se croisent : l'amour/la souffrance
- le couplet comme un refrain revient comme une obsession
- Les marques de l'émotion intense : exclamatives/interrogatives
II. Un poème comme une supplication : "une heure, un moment"
- le destinataire : à qui s'adresse-t-elle ? "amour"
- les impératifs et subjonctifs de la prière : laisse, sèche-les, que je vive, rends-moi, que je sente, qu'il me dise
- moi/lui/nous : ce qui les unis, ce qui les sépare